Etude de faisabilité de la "Croix Glorieuse" de Dozulé
et du Sanctuaire de la Réconciliation

 La solution retenue est-elle viable ?                                                        

    La structure a fait l'objet d'un calcul de dimensionnement statique puis dynamique au centre technique des industries de construction métallique (CTICM). Ce laboratoire officiel français a analysé les forces et les contraintes dans toutes les barres, sous l'effet conjugué du poids et du vent. Il en résulte que les barres sont techniquement réalisables, compte tenu des épaisseurs calculées qui amènent un poids total de la Croix de 88 000 tonnes.
    Des essais en soufflerie, réalisés au Canada dans le laboratoire du professeur Davenport, à l'université de western Ontario, ont mis en évidence une marge de sécurité de deux pour des vents de 250 Km/h. Il en résulte que les problèmes dus au vent ne sont pas insurmontables dans cette structure.
    L'institut de Soudure français a analysé les nuances d'acier à retenir et les modes de fabrication des tubes. Ils aboutissent à des solutions réalisables semblables à celles utilisées en mer pour les plates-formes pétrolières.
    En conclusion, il apparaît donc possible de construire une telle Croix qui puisse durer plus de mille ans.

 Les Buttes de Dozulé conviennent-elles au projet ?                    

    Le lieu d'implantation de la Croix est, selon les messages, situé à la limite du territoire de Dozulé culminant à 113,50 m. Des informations géologiques, mécaniques, climatiques, environnementales  ont été reunies sur ce lieu grâce à des recherches bibliographiques, des sondages électriques et des forages jusqu'à 150 m de profondeur.
    La caractéristique sismique du lieu est bonne, les vents sont modérés, aucune espèce protégée d'animaux ou de plante n'aura à souffrir du projet.
    Un projet de fondations a ensuite été élaboré, calculé en détail puis optimisé pour absorber l'effort d'arrachement de la Croix (moment fléchissant de 2 700 000 tonnes-mètres). C'est sans risque pour le terrain alentour.
    Les derniers calculs effectués à partir des plans montrent que la construction de la Croix peut être considérée comme possible, sans difficultés exceptionnelles compte tenu de circonstances particulièrement favorables. La qualité des terrains est bonne à partir d'une trentaine de mètres de profondeur. Absence de nappe d'eau profonde !
    Il en résulte des fondations souterraines de 123 m de diamètre et de 54 m de profondeur, qui laissent un espace aménageable d'environ 32 000 m².

Quatre niveaux à l'image de l'Arche de Noé sont prévus :
Niveau 0 à 103 m d'altitude, destiné à l'accueil et à l'information,
Niveau -1 à 95 m destiné aux conférences et à l'audiovisuel
Niveau -2 à 87 m destiné aux services, avec un accès direct extérieur
Niveau -3 à 63 m destiné à la prière : crypte et 12 chapelles constituant une rose des croyants

Le Sanctuaire de la Réconciliation et son environnement :                                                           

Le plan du Sanctuaire de la Réconciliation est empruntée à Saint Jean dans la Bible, Apoc. 21-22. Sa base carrée, de 144 coudées, sera de 75,40 m en extérieur et 72 m en intérieur. La nef, de verre fumé selon le jaspe cristallin, est portée par 12 colonnes aux noms des 12 apôtres. Elle sera surmontée d'un dôme de verre, sur lequel figureront tous les continents. Ils seront tous figurés comme s'ils descendaient du ciel. A l'image de la Cité Sainte, la Jérusalem céleste, la grande coupole avec le pôle de Jérusalem à son sommet atteindra 122m. Elle sera surmontée d'un anneau pastoral de 1 m et d'une croix de 7m pour atteindre au total 130 m. Elle sera encadrée de quatre petites coupoles où sera représentée la voûte céleste.

       Alors que les grandes lignes sont validées, les études techniques se poursuivent pour préciser les efforts, les équipements de sécurité, les problèmes de ventilation posés par un tel édifice.
    L'aménagement intérieur fait l'objet d'une attention particulière pour convenir à la fois aux Catholiques d'orient et d'occident, aux Orthodoxes, aux Protestants ainsi qu'aux Juifs, voire aux Musulmans, Bouddhistes ou Hindous, dans un esprit de paix et de tolérance oecuménique ou internationale.
    Un parvis des Nations d'environ 2 hectares accueillera les aménagements extérieurs liés à l'histoire du temple de Jérusalem. Il pourra accueillir  des cérémonies religieuses importantes, 40 000 personnes.

Un Campanile du Père des peuples sera situé à proximité. Il accueillera 153 cloches, 9 à la volée et deux carillons de 72 cloches chacun. Elles donneront des mélodies et prières de tous les pays, des plus grosses pour la Chine, l'Inde jusqu'à la 154ème pour le Vatican. Nous travaillons avec des spécialistes de l'art campanaire et de toutes les musiques mondiales pour intégrer le shofar, les tons, demi tons et quart de tons arabes et indiens ou chinois, khmers, sendro, peloq, balinais. Un lieu d'offrande des fleurs sera disposé au pied du  Parvis des Nations et du Campanile de style breton.

La chapelle Saint Joseph a été choisie par Jésus pour 41 apparitions de Jésus et 3 de St Michel, sauf une de Jésus et une de St Michel à l'église et quelques autres à l'extérieur. Il a fait déposer par Madeleine un cierge là où il venait de la quitter et il a demandé "que tous ceux qui viendront dans cette chapelle vous imitent" 17 ème Ap du 31mai 1974. C'est là sans doute qu'aura lieu l'adoration perpétuelle désirée par le curé Durand au siècle dernier, désir repris par les pèlerins.

Combien coûte un tel projet et qui le paye ?
   Le coût total des études de faisabilité réalisées au 1er janvier   1999 se monte à 2 721 735 F. Il a été pris en charge intégralement sauf 4 personnes, par "des blessés de la vie" guéris ou non, et  indépendamment des associations de pèlerins de Dozulé.
    Les sommes versées par les pèlerins, soit 100 068,10 FF, sont restées intégralement en attente de l'Eglise, au Crédit Agricole de Dozulé.
    L'investissement, estimé à plusieurs milliards de francs, ne peut être financé que par un appel international à la générosité publique.
    Le budget de fonctionnement, estimé à 300 millions de francs par an, sera largement couvert par les recettes liées à la fréquentation du lieu, avec une marge suffisante pour maintenir le site en bon état et rembourser des emprunts.

 Quel impact aura le projet sur la région de Dozulé ?                                   
   Actuellement, plus de 15 000 pèlerins se rendent chaque année sur les Buttes de Dozulé, lieu de la Croix Glorieuse.
    Une étude touristique approfondie montre que le tourisme religieux dans le monde est en forte croissance . Une fois le projet construit, Dozulé attirera entre 2,5 et 5 millions de touristes et pèlerins par an. Ceci favorisera l'affluence aux autres sanctuaires, et notamment à Lisieux qui reçoit 1,5 million de visiteurs par an, au Mont saint Michel qui en reçoit 7 millions. Les étrangers qui viendront à Dozulé feront également d'autres pèlerinages et visites.
    Les infrastructures existant sur place, autoroute, hôtels, campings…, permettront d'accueillir une partie importante de personnes, tandis que les espaces disponibles sur la commune de Dozulé et ses environs permettra de bâtir les 15 000 lits supplémentaires jugés nécessaires. Il en résultera un chiffre d'affaires conséquent pour la région, 2,5 milliards de francs par an, qui permettra de recréer 8000 emplois pendant la construction et de maintenir ensuite tous les ans, les 5 000 emplois perdus au cours des 20 dernières années dans le pays d'Auge.

Etudes historiques des Terres de l’ancien prieuré

    Cette terre, nous est-il rappelé par Jésus le 31 décembre 1975 en son 42ème message, appartenait et doit appartenir à l'Eglise. "Allez dire au Magistrat de cette ville... que Dieu le charge de rendre à l'Eglise la terre dont elle doit devenir propriétaire."
    Et le 7 juillet 1978, Jésus précise : "Voulez-vous avoir la gentillesse de dire ceci... : Attention... c'est sur cette montagne bénie et sacrée, lieu qu'il a choisi, que va se rénover toute chose. C'est ici que vous verrez la Cité Sainte, la Jérusalem Céleste. Et voici qu'apparaîtra la demeure de Dieu parmi vous. Mais alors se frapperont la poitrine ceux qui luttent et refusent d'entendre les paroles que cette humble servante a prononcées."
    Mr L'Abbé Durand, au siècle dernier, fit reconstruire l'église Notre-Dame pour sa paroisse. Et il commença les recherches historiques sur Dozulé, qui vient selon les archives du diocèse de "Dorsum Ustum, la montagne en feu, la montagne qui brûle, la montagne brûlée. Même en bonne latinité, le mot dorsum se prend souvent pour montagne : les montagnes sont les hauteurs, le dos et comme les épaules de la terre." "De l'antique Plessis-Esmangard, il ne restait plus que des cendres, la montagne brûlée, Dorsum ustum, Doz-uré, Dozulé. Le Plessis y perdit même son nom. Mais de ses cendres, naquit un jour Dozulé, qui fut ainsi baptisé de son nom nouveau dans un vrai baptême de flammes !".
    Le Plessis est un enclos. Le Closet est le nom sous Napoléon I de la terre plane derrière la Haute Butte, autour de la ferme-fief appelée "le château". Ermangard(e) est le nom de la femme de Charlemagne (770), de l'épouse de Louis le Débonnaire (+818) et de Louis II (879), de l'Abbesse de Chiemsée (+886). C'est Sainte Irma, fêtée le 7 juillet.
    Angard ou Hangard est aussi un lieu clos. C'est le "Hortus conclusus" des litanies de Marie, le jardin bien clos de Salomon au Cantique-4,12. C'est le jardin secret de l'Amour de Dieu pour son Peuple Bien-Aimé.
    Là se serait retiré un erm(ite) appelé Angard, ou l'ermangard, l'ermite de l'enclos. Angard fut traduit In gaud(-ium), l'En-joie ou l'Enjoué, devenu Angot. C'est St Angared, disciple orphelin de St Salvius ou Saulve, évêque d'Amiens. On le fête le 29 octobre.
    Cette terre fut donnée par une charte de Robert de Montfort en 1070-79. Et l'église du Plessis Esmangard et le clos du prêtre Gaufrid aux canoniaux augustins de St Martin-Ste Barbe en Auge. Ce prieuré, fondé par Odon Stigand (Mézidon=Table d'Odon), est confié à la garde du duc Guillaume pendant la 1ère croisade.
En 1127, Robert de Tancarville, petit-fils d'Odon, le donne aux réguliers de St Augustin.   
    1128 : le 1er prieur est Guillaume, ex-trésorier du roi d'Angleterre Henri II.
    1153-83 : le 2ème prieur est Daniel, qui reçoit la terre de Dozulé, ce que confirme l'évêque Arnulf de Lisieux (charte d'Henri II 1185-89).
    1131 : Le Pape Innocent II confirme les franchises, les libertés et privilèges (romains) du prieuré.   
    1196 : Le Pape Célestin III exempte les religieux de l'évêque de Lisieux et de l'Archidiacre. Les rôles de l'Echiquier de Normandie parlent alors (1198) de Cul-uslé, Dos brûlé.
    1246 : Un acte de Saint Louis confirme le caractère sacré, consacré à l'Eglise, de cette terre. Il confirme son père Louis VIII, qui confirmait la donation d'Henri II et Richard Coeur de Lion, puis de Philippe-Auguste ; cf. Vidimus de 1308 dont copie de 1673 à Caen.
    1247 : St Louis mentionne Dorso usto = à Dozulé, dans une donation "à la Sainte Vierge de Royal-Pré" sur Cricqueville-en-Auge.
    1391 : Le Prieur qui administre Dozulé depuis Ste Barbe-en-Auge, près Mézidon, reçoit le bâton pastoral puis en 1410 l'anneau épiscopal.
    1642 : Dozulé avec Ste Barbe-en-Auge dépend de l'Evêque Abbé de Ste Geneviève au Mont de Paris qui, "papale et apostolique", depuis le 13 mai 1108, est exempte de l'évêque de Paris.
     1670 : Le 14 décembre, le prieur Gilles Coeurdoux de Dozulé vend son titre de Seigneur contre les Pray du Val à Messire Vipart Maugier de Silly.
    1702-90 : Se succèdent les noms de tous les prieurs-curés Louis Hatton, Joseph de Montaut de Brassac, François Chaillou, Marin Amiel, Pierre Desaulnès, Jean-Baptiste Le Christ, Jean-Baptiste Olivier.     
    1790-91 : Vente des terres d'Eglise sous le Prieur-curé "républicain" Pierre Bobet. Elles sont en deux parties : 1) autour de l'église Notre Dame et du presbytère, près du cimetière actuel, 2) six grandes pièces : "Les Buttes", "Les Prés du Val", "La Folie = Futaie", "Le Labour", "La pièce", "Le Closet", le tout se tenant avec un bois taillis au "Mont Ecanu" = Mont aux chênes. L'église et le prieuré étaient dédiés à St Jean-Baptiste et à Notre Dame.